RÉCIT - Dans la nuit de vendredi à samedi, les députés ont rejeté à l’unanimité moins une voix la partie recettes du projet de loi de finances. Le texte est donc rejeté en première lecture et va poursuivre sa route au Sénat.
Les sénateurs se sont opposés, par 212 voix contre 117, à un article proposant de rendre obligatoire l’échelle de notation et de taxer les entreprises qui refuseraient de l’afficher.
Tout le monde s’attendait à une réunion explosive après des mois d’attaques verbales pendant la campagne municipale de New York. Mais finalement Donald Trump et Zohran Mamdani ont livré vendredi une démonstration d’apaisement dans le Bureau ovale. La scène avait même quelque chose d’irréel : le président, qui avait naguère affublé Zohran Mamdani du surnom de « mon petit communiste », et le futur maire de New York, qui l’avait traité de « fasciste » lors de son discours de victoire, se sont montrés côte à côte, souriants, échangeant même quelques tapes amicales sur le coude. « Je pense que vous allez avoir, je l’espère, un excellent maire », a même dit Donald Trump. Il a promis d’« aider à réaliser le rêve de tout le monde, avoir un New York fort et très sûr ».Zohran Mamdani, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, a salué une rencontre « très productive ». Il a indiqué que l’entretien n’avait pas porté sur les nombreux points de désaccord, mais sur leur objectif commun d’« être au service des New-Yorkais », en particulier sur la lutte contre la vie chère, thème central de sa campagne. « Je travaillerai avec lui sur tout programme qui profite aux New-Yorkais. Si un programme nuit aux New-Yorkais, je serai aussi le premier à le dire », a néanmoins rappelé le démocrate.« On a dit de moi des choses bien pires que despote »L’échange a également été l’occasion d’évoquer les propos tenus par Zohran Mamdani, qui avait qualifié Donald Trump de « despote ». Le président, d’ordinaire rancunier, a choisi la légèreté. « On a dit de moi des choses bien pires que despote. Donc ce n’est pas si insultant que ça. » Il s’est aussi félicité de l’important intérêt médiatique autour de cette rencontre, marquée par une présence inhabituelle de journalistes à la Maison-Blanche.L’élection de Zohran Mamdani a été l’un des événements politiques majeurs de cette année. En remportant plus de 50 % des voix face à Andrew Cuomo, soutenu par Donald Trump, il a bénéficié d’une participation record de plus de deux millions d’électeurs, du jamais vu depuis 1969. Le président américain a relevé que « beaucoup » de ses propres électeurs auraient voté pour le démocrate, ce à quoi Zohran Mamdani a répondu : « Un sur 10 », avant que Donald Trump ne conclue : « Ça me va. »Des hauts responsables aguerris autour de MamdaniAlors que certains s’inquiètent de l’inexpérience du futur maire – son seul mandat étant celui d’élu de quartier à l’assemblée de l’Etat de New York – Zohran Mamdani a commencé à structurer son équipe. Il a choisi comme bras droit Dean Fuleihan, 74 ans, haut fonctionnaire aguerri de la politique locale, et confirmé Jessica Tisch à la tête de la police. Réputée pour avoir contribué à faire reculer la criminalité, elle entretient par ailleurs des liens amicaux avec Ivanka Trump, ce que le président a qualifié de « bon signe ».Notre dossier sur les Etats-UnisPour Grant Reeher, professeur de politique à l’Université de Syracuse, le maintien de certains cadres de l’administration sortante traduit une volonté de stabilité. « Bien qu’il n’ait abandonné aucun de ses objectifs politiques, le fait qu’il conserve certains hauts responsables semble indiquer que sa révolution aura des garde-fous », explique-t-il. Une approche prudente alors que le nouveau maire ne peut se permettre une rupture totale avec la Maison-Blanche, Donald Trump ayant déjà menacé par le passé de couper des fonds fédéraux à New York ou d’y déployer la Garde nationale. Cette idylle face caméra dura-t-elle ? Réponse dès le 1er janvier.
Alors que les prestations sociales représentent la moitié des dépenses publiques en France, Benoît Perrin, directeur général de Contribuables associés, estime que même une faible part de fraude non détectée pourrait coûter des dizaines de milliards d’euros à l’État.
Le président ukrainien, qui estime que son pays vit l’un « des moments les plus difficiles de son histoire », a promis de proposer, avec les Européens, d’« autres options » avant le 27 novembre, date limite fixée par son homologue américain.
Après le large succès marseillais sur la pelouse de Nice ce vendredi (1-5), découvrez ce qui a retenu l’attention de la rédaction pour ce premier match de la 13e journée de Ligue 1.
L’enquête sur le meurtre de Mehdi Kessaci, le frère d’Amine Kessaci, abattu en pleine journée à Marseille le 13 novembre, converge désormais vers un nom que redoutent policiers et magistrats : Amine O., alias « Mamine ». Selon les révélations du Parisien, cet homme de 31 ans, considéré comme l’un des criminels les plus dangereux de France, aurait commandité l’exécution depuis sa cellule, malgré son isolement strict. Incarcéré depuis 2021, il est devenu au fil des années la figure centrale de la DZ Mafia, un réseau de narcotrafiquants marseillais dont la violence ne cesse d’escalader.De son côté, le Huffington Post rappelle qu’Amine O., surnommé aussi « Mamine Escobar », « Jalisco » ou « Nemesio », est soupçonné d’avoir dirigé plusieurs narcomicides depuis différents établissements pénitentiaires. Les enquêteurs le pensent capable de piloter des équipes de tueurs via des téléphones clandestins, même lorsqu’il est placé sous des mesures de surveillance renforcée. Son transfert récent vers la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe illustre l’inquiétude persistante des autorités face à sa capacité d’action.Amine O., un homme au passé sanglantSelon Le Parisien, la cible réelle du contrat n’était pas Mehdi Kessaci, mais son frère Amine Kessaci, militant écologiste très actif dans la dénonciation du narcotrafic marseillais. Un renseignement jugé fiable avait d’ailleurs conduit les autorités, dès l’été, à ouvrir une procédure pour association de malfaiteurs et à placer le jeune militant sous protection rapprochée. La mort de son frère apparaît ainsi comme un avertissement macabre destiné à faire taire sa parole publique.Le dossier prend une dimension encore plus sombre lorsqu’on observe le passé sanglant entre « Mamine » et la famille Kessaci. Amine O. a été mis en examen pour un triple homicide commis en décembre 2020, l’un des crimes les plus barbares qu’ait connus Marseille ces dernières années. Parmi les victimes figurait Brahim Chabane, demi-frère d’Amine Kessaci, retrouvé criblé de balles et carbonisé. Cette affaire, encore en instruction, est considérée comme un tournant dans l’ascension criminelle de « Mamine ».Son avocat nie toute implicationFace à la gravité des faits, l’enquête sur l’assassinat de Mehdi Kessaci a été confiée à la Junalco, spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée, avec l’appui de l’OCLCO. Les enquêteurs étudient également l’hypothèse d’une erreur de cible : Mehdi Kessaci aurait pu être confondu physiquement avec son frère, absent de Marseille le jour de l’attaque. L’avocat d’Amine O. conteste toute implication, avançant que son client, placé sous un isolement total, n’aurait matériellement pas pu organiser un meurtre.Notre dossier sur le narcotraficCette affaire a plongé Marseille dans une atmosphère de peur diffuse, frappant autant les habitants que les professionnels amenés à enquêter ou écrire sur le trafic de drogue. Le niveau de protection d’Amine Kessaci a été rehaussé et ses proches ont été pris en charge par les services spécialisés. Pendant ce temps, la DZ Mafia continue d’étendre son influence bien au-delà des Bouches-du-Rhône.